Un jeudi soir, 20h30, à côté du Jardin des Plantes de Toulouse . Un attroupement bizarre, louche et suspect se forme au pied d’un immeuble toulousain. Certains sont venus en vélo, d’autres en rollers. Certains ont même apporté des crashpads… Tous ont leur petit sac avec chaussons et magnésie et se placent, dès l’échauffement, sous l’autorité de JB, initiateur du bloc urbain sur Toulouse et webmaster d’un site référence dans le domaine : Urban-Climbing.
Le bloc urbain consiste à gravir des bâtiments ou monuments divers et variés : du mur de briques au réta sur balcon, en passant par les structures en béton, tout ce qui présente des prises et de l’intêrét peut un jour ou l’autre se retrouver la proie des étranges grimpeurs des cités.
Donc comme je vous disais, on commence l’échauffement sous la houlette de JB en faisant des traversées sur un mur en pierres apparentes, et déjà les premiers ennuis apparaissent : la mamie du 2°, qui exceptionnellement n’est pas devant Foucault (Jean-Pierre hein pas Léon), nous demande d’aller faire cela chez les autres, ce qui fait sortir la maman du premier qui commence également à bisquer. Mais c’est sans compter sur l’expérience de JB qui retourne la situation vite-fait et met dans sa poche la dite maman en lui expliquant qu’on n’est pas méchants et qu’on va bientôt partir…
Et les blocs s’enchaînent dans tous les coins du centre-ville, de la façade basique, à la structure d’escalier à gros crépi étonnant.
Mais il me tarde une chose : arriver à ce fameux jeté en film sur le site de JB : leDivinorium. Il se situe en plein centre sur un porche de magasin. Le lieu et le style de mouvement nous allèchent tous. Las, à peine mis les chaussons, je pose mon pied sur la première prise et j’entends : « Je ne suis pas certain que ce soit autorisé çà! ». Je me retourne te je vois deux policiers en patrouille. JB nous explique que ce n’est pas interdit mais qu’il peuvent nous faire perdre une heure sans problème. Donc on rembale avec la ferme intention de revenir un autre jour!
Le groupe s’est restreint au fil des blocs et nous finissons à 4 à la Garonette sur une structure de béton vraiment basique au premier coup d’oeil mais dont les variations dans les épaisseurs de joints permettent de faire varier la difficulté en fonction de l’endroit de passage. Ce coup-ci, nous sommes sur une structure publique et deux autres policiers venus à notre rencontre se rendront compte qu’on ne fait de mal à personne et nous laisseront continuer.
En conclusion , je reviendrai faire du bloc urbain. C’est tellement sympa de se ballader en rollers le soir en ville avec un pad sur le dos! Bien sûr, contrairement à ce que vous dira JB, le bloc urbain est bien moins varié que le bloc naturel : les types de préhensions sont souvent les mêmes, peu de structures en vrais dalles ou en vrais dévers. Il y a aussi les problèmes de ‘voisinage’ à gérer qui peuvent facilement vous gâcher votre session. Mais les blocs urbains proposent souvent de beaux gestes et des efforts basiques mais conséquents!
Plusieurs villes françaises comptent à ce jour des Urban Climbers motivés qui organisent des sessions : Toulouse bien sûr mais aussi Montpellier, Besançon, Paris… Alors rendez-vous sur le forum d’Urban-Climbing et trouvez votre soirée ‘bloc en ville’ près de chez vous….
Ps : les photos de cette bonne soirée sont là.
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