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Argentina 3

2 février 2009 - 0 - Spots étrangers

Blocs Argentin Chap 3 : Fin de trip

Texte : Cédric Larcher

La vallée de Frey … (photo Phil Maurel)

La vallée de Frey … (photo Phil Maurel)

Après les blocs historiques et ceux de la steppes, voici le troisième chapitre des blocs argentins.

La steppe et le lac sont deux des composantes du paysage a Bariloche. Le troisième étant la Montagne.
Et c’est là que nous allons ce coup-ci traîner nos chaussons.
Ça commence par un bus pour monter à la station de ski de Cathédral (la plus grande d’Amérique du Sud).
De là on prend un téléphérique, puis un télésiège pour arriver en haut des remontées mécaniques. 10 min de marche en plus et on parvient sur le fil du Cerro.

Cédric Larcher à l’approche… (photo Alex Chabot)

Cédric Larcher à l’approche… (photo Alex Chabot)

Vue imprenable sur le Tronador, le Puntiagudo, le Lanin… autant de volcans couverts de glaciers qui brillent au loin.
Deux heures de marche et l’on redescend dans la vallée de Frey où se trouve le refuge du même nom.
Quelques beaux blocs en fond de vallée permettent de se faire plaisir dans un cadre grandiose.
Des aiguilles de granit rouge partout qui pointent vers un ciel d’azur.

Chris Lindner sur les blocs de Frey … (photo Phil Maurel)

Chris Lindner sur les blocs de Frey … (photo Phil Maurel)

Chris répète les classiques du lieu pendant qu’Alex se prend au jeu de gravir un bloc avec crash-pad aquatique.
La fraicheur du lieu permet d’oublier les chaleurs de la steppes et la collante sur le granit est plus qu’au rendez-vous.

En fin de journée, une demi-heure de marche au bord du lac et nous arrivons au refuge Frey, lieu de rencontre de tous les alpinistes, pardon, andinistes barilochenses.
Les pizzas sont fameuses, les steacks aussi, le tout dans des proportion gargantuesques.

Après trois ou quatre bouteilles de vin argentin, la troupe s’endort sans coup férir.

Le lendemain nous envisagions d’aller aux blocs du Van Ditter, a une heure en face du refuge. C’est un secteur nouveau, gavé de superbes blocs et encore très peu exploité.
Mais le chant des sirènes des aiguilles de granit avait fait son œuvre sur Alex et Cedric qui partirent friends en bandoulière pour enchaîner quelques longueurs dans les fissures pendant que Chris et Phil prenaient le chemin de la descente.

Nous laisserons donc les blocs du Van Ditter à d’autres. Mais le site est paraît-il grandiose et mérite les 2h de marche d’approche.

En trois semaines, nous avons essayé de faire le tour a la fois des blocs, des falaises, des grandes voies… tout en profitant des activités annexes comme le raft, le kayak, le cheval, le trekking… En clair nous n’avons pas chômé et nous n’avons pourtant fait que survoler le potentiel outdoor et le potentiel de grimpe de la région.

Nous avons déjà pris rendez-vous pour revenir, mais si vous aussi vous voulez partir à la découverte de la grimpe argentine, n’hésitez pas à envoyer un mail à ZeBloc qui transmettra.

Chris Lindner… (photo C Larcher)

Chris Lindner… (photo C Larcher)

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Argentina 2

2 février 2009 - 0 - Spots étrangers

Blocs Argentin Chap 2 : Mieux que Bishop???

Texte et photos : Cédric Larcher

Romain grimpe et Cédric bronze … (photo Alex Chabot)

Romain grimpe et Cédric bronze … (photo Alex Chabot)

Sachant que l’on était allé faire un tour sur les blocs du kilometro uno, Juan-Pablo Bosch nous a lâché un « ça vous intéresse aussi le bloc? » Réponse unanime de Alex (ex compétiteur de bloc), Romain (qui rate pas une occasion de faire quelques blocs) et de Julia. Petite phrase laconique de Juan-Pablo : « On a un trouvé un site il y a pas longtemps dans la steppe. On y est allé deux ou trois fois et on trouve ça sympa. C’est très joli et un copain qui est allé aux US a dit que c’est mieux que Bishop…. »

Alex Chabot (photo C Larcher)

Alex Chabot (photo C Larcher)

Le problème c’est qu’aucun d’entre nous n’est jamais allé a Bishop, on a donc du mal a se faire une idée. Mais ni une ni deux, l’idée d’être parmi les premiers a explorer un site de bloc remporte le suffrage.

Dès le lendemain nous montons a 5 dans la vieille wolkswagen de Juan-Pablo. Direction : El medio de la nada (le milieu de nulle part) Perso j’aurais jamais osé faire subir une telle piste a ma bagnole. Les chocs des pierres sous les pieds nous faisaient mal au cœur.

– « Tu veux pas que l’on descende pour passer là??
– « non, non, si il y a un souci je vous dit »
BLAAAAAMMMM

« la voiture roule encore, C’est bon on continue… »

8 kilomètres de torture, a prier pour que l’engin ne nous lâche pas!

Et puis d’un coup, Juan-Pablo tanque sa bagnole sur le bas côté et nous partons dans les collines. Dix minutes de montée sur une colline et soudain…

Le paradis du bloqueur : un champ entier de blocs. Des milliers de problèmes sur une roche superbe offrant des trous, plats, réglettes, fissures… le tout dans un cadre splendide.

Julia Fresnet (photo C Larcher)

Julia Fresnet (photo C Larcher)

Laissant le matos de côté, nous décidons de faire le tour du spot sous l’œil d’un aigle Mora. Mais au bout d’une heure de marche, nous nous rendons compte qu’il faudrait y passer la semaine pour en faire le tour.

Retour au matos et premier défrichage. Répétition des quelques (une dizaine) blocs déjà ouverts et premières ouvertures. On oublie les cotations, il y a tout à faire alors on cherche juste les plus belles lignes.

Au total, une douzaine de blocs jusqu’à 7A seront ouverts dans la journée. Désolé, on a un peu oublié les photos, trop occupés qu’on était a grimper.

Promis, on y retourne très bientôt avec Chris Lindner et Phil Maurel pour plus de photos et d’infos.

Cédric Larcher (photo Alex Chabot)

Cédric Larcher (photo Alex Chabot)

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Le Pad Additionnel

1 février 2009 - 0 - Matériel

Le grimpeur de bloc dispose d’un certain nombre d’outils afin de pratiquer son activité.
Si les chaussons, le sac à magnésie et le crashpad sont les outils de base, on peut citer un certain nombre d’objets optionnels : les plus connus sont certainement le tapis (indispensable afin d’enlever le sable des chaussons, surtout dans les spots de grès), les brosses de tous styles (indispensables afin d’effacer les traces de magnésie et essayer de rendre aux prises leur adhérence d’origine, mais surtout pas des brosses métalliques), le T-shirt ZeBloc (indispensable pour muter) etc…

Un des objets les moins connus est certainement le Pad Additionnel (plus connu sous le nom d’Addition Pad).

Qui n’est jamais tombé à côté de son crashpad ou n’a jamais glissé son pied entre deux crashpads? Et bien c’est dans ce style d’occasion que le Pad Additionnel trouve toute son utilité.
Le Pad Additionnel peut se définir comme un mini crashpad qui vient en complément du crashpad principal. Celui-ci peut en effet se placer à la jonction de deux crashpads ou encore à côté du crashpad principal dans une zone de chute secondaire ou dans une zone de chute de faible hauteur (départ assis par exemple).


Exemple de Pad Additionnel placé à la jonction de 2 crashpads : finies les entorses


Exemple de Pad Additionnel placé dans une zone de chute de faible hauteur

De plus, le pad Additionnel se place facilement à l’intérieur du pad principal et son transport en est ainsi grandement facilité!


Le Butler est fait pour être porté à l’intérieur du fameux Drop Zone (Black Diamond)

On trouve des Pads Additionnels de tous styles, du pad maison fait de mousse de récupération au pad industriel.


Un Pad Additionnel maison : de la mousse de forte densité

Après plusieurs années d’utilisation d’un pad maison et plusieurs mois d’utilisation d’un pad industriel, et bien je peux vous dire que cet ustensile n’est vraiment pas un luxe. Je l’utilise systématiquement à chaque sortie.

ZeBloc recommande donc fortement l’utilisation de Pad Additionnels!

Plus d’informations sur les crashpads Black Diamond ICI.

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Hulk!

1 février 2009 - 0 - Matériel

EB c’est français donc çà doît pas être terrible… EB, ouais bof, j’ai eu une paire de Super-Maestrias il y a quinze ans et c’était pas confortable, çà doit pas être mieux… EB, c’est fragile!
Voilà ce qu’on entend ici et là à propos d’une des rares fabricants français de chaussons d’escalade…

Et bien comment vous dire? Vous vous trompez!

En effet, après une période de réglage pendant laquelle les chaussons étaient bien techniquement mais trop spécifiques ou peu confortables (je pense au Proto que la moitié des grimpeurs n’arrivaient pas à enfiler), ou bien étaient très confortables mais perdaient en technicité, la sortie des Wolverines avait commencé à changer les choses : des chaussons au top techniquement et, en plus, confortables.
Après une phase de « rodage » et quelques modifications techniques d’usage, la Wolverine est désormais un chausson mûr et apprécié du plus grand nombre de ses pocesseurs falaisistes…

Il était donc temps de renouveler le ballerine haute de gamme de chez EB : la EASY. Cette ballerine, quoique assez peu esthétique, était le chausson préféré d’un bon nombre de compétiteurs, et même de falaisistes…

C’est ainsi qu’est né le HULK! Une ballerine que je trouve très jolie, asymétrique mais pas trop, plongeante mais pas trop, confortable et précise.

Le premier contact est agréable et, suite à une période de rodage et d’adaptation (qui peut être relativement longue pour les inconditionnels des EASY), le HULK révèle ses arguments : l’adhérence est bonne et la précision accrue. Le pied tient bien en place et les prises de cares, intérieures ou extérieures, sont efficaces.
J’ai juste un peu de mal avec les contre-pointes mais j’étais mal habitué aux EASY dont l’enrobage remontait vraiment beaucoup et facilitait grandement ce geste technique.
Quant à la solidité, sur les deux paires dont j’ai disposé jusqu’ici, seule une couture au niveau du talon, entre les deux languette, se défait un peu. Mais elle est bloquée dès qu’elle rencontre le tirant supérieur du talon.

Je n’ai pas observé d’usure de gomme prématurée : c’est du même ordre que tous les autres chaussons.

Voilà, EB, c’est français et c’est bien, les modèles ont vraiment évolué depuis les Super Maestrias et sont maintenant à la pointe de la technicité, et EB c’est pas plus fragile que les autres marques….

En conclusion, je ne peux que vous conseiller d’acheter les Hulk (les Wolverines aussi mais c’est pas le sujet de cet article) que vous trouverez chez les revendeurs dont une liste est fournie ci-dessous (ou en tapant « EB HULK » sur Google).

GLOBAL SPORT – FONTAINEBLEAU – 77
MIJOUX SPORT – PONTARLIER – 25 – INTERSPORT
NORGE SPORT – BOURG ST MAURICE – 73 – INTERSPORT
L’AFFUT -SAINT GIRONS – 09
LA LOLETTE – NIMES – 30 – SALLE
LE CAILLOU – SOUES – 65
LE DELIRIUM – NIMES – 30
LE VIEUX FOUR – ST JEANNE – 06
LUNA BONGO – BESANCON – 25
ROC A PIC – TOULON – 83
EL CAP – ST HERBAI – 44 – SALLE
YAK GRIMPER ALBI – 81
SPORT AVENTURE – BORDEAUX – 33
ALTISSIMO – MONTAGE 84 – Salle
ALTISSIMO – GRABELAS 34 – Salle
ALTISSIMO – TOULOUSE – 31 – Salle

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Loïc Gaidioz

1 février 2009 - 0 - Interviews

Yote Bloqueur


Portrait (Photo V. Beuque)

Zebloc : Qui es-tu? D’où viens-tu? Que fais-tu? (comme çà c’est fait ;o))

Loïc : My name is Loic Gaidioz. Depuis 1983, je gagne un an tous les 12 novembre, et pour le moment j’habite a Scientrier, dans la Yote , tout pas loin de Genève.
Cela va bientôt faire 18 ans que je grimpe. Une grosse majorité en blocs, même si depuis 1 an et demi, je pratique de plus en plus de falaises.
But principal, me faire plaisir !!

Zebloc : On te connait peu en fait, hormis tes éclats en compéts… Es-tu un grimpeur « pro »? Quelles autres activités pratiques-tu à côté de la grimpe?

Loïc : Pour etre un grimpeur « pro », cela voudrait dire avoir une fiche de salaire et une paye afin de vivre…. Heu je crois que ce n’est pas vraiment le cas !!! Certes j’ai des aides, mais pas de quoi en vivre pleinement ! J’en profite pour dire merci aux marques concernées, c’est-à-dire Petzl, Mountain Hard Wear, Freestone, Julbo, et Scarpa.

En dehors de la grimpe, j’ai une autre passion pour les bonnes doses d’adrénaline !

J’aime rouler vite avec tout ce que j’ai entre les mains, dans la mesure de mes moyens (moto, voiture, bike, snowboard, ski, …)!

Si j’avais un porte monnaie plus généreux, il y aurait de grandes chances que j’ai un parachute dans le garage, ainsi qu’une voiture de rally !

Et sinon, beaucoup plus décontracte, j’aime bien les fringues. Je dessine quelques croquis, fais des patrons, et couds pour le plaisir. J’adorerais à l’avenir, travailler avec une entreprise d’outdoor sur différentes collections, prototypes, conseil techniques, etc…


Loïc au TAB 08 (Photo PlanetGrimpe)

Zebloc : Tu viens de terminer un trip autour du globe. Quel était le programme?

Loïc : Mon tour du monde s’est terminé le 10 juin !

On (avec Violaine Beuque) a parcouru la thailande (1mois), l’Australie(3 mois), la Nouvelle Zelande (1mois), et les Etats Unis (1 mois et demi).
Zebloc : Quelles ont été les étapes marquantes de ton trip?

Loïc : A 2000 pour cent, l’Australie !!!

C’est un pays exemplaire… du moins, dans les coins que l’on a visités.

Le gens ont un sens de l’accueil, une générosité, et un savoir vivre qui sort de l’ordinaire ! Le monde a beaucoup à apprendre ! ;))

Le pays est super propre ! Je vous laisse aller jeter un œil sur Blogstone , il y a pas mal de compte rendu du voyage (sauf pour les US), et quelques photos.


Afrique du Sud (Photo P. Thomas)

Zebloc : As-tu fait beaucoup de bloc au cours de ton trip?

Loïc : Très peu. Un petit peu a Sydney (où d’ailleurs les spots sont très sympathique, avec de grande similitudes avec Fontainebleau, du grès et du sable par terre), au Grampians (au Nord-ouest de Melbourne), et bien sur à Castle Hill en Nouvelle Zélande.

Zebloc : Où en es-tu côté compéts? Quels sont tes projets à ce sujet pour 2008?

Loïc : Tout 2007 a été au point mort pour moi a cause d’une blessure pas cool du tout a l’épaule ! Je crie pas victoire, mais tout a l’air d’aller de mieux en mieux. Je peux dire que je ne sens presque plus rien.

En juillet , j’ai pu avoir un ticket pour Montauban, histoire d’aller faire un check up, voir où en sont mes ch’ti muscles, pour me rendre compte de si je suis largué ou pas !
Résultat pas super satisfaisant en lui même, mais la compet’ n’a pas laissée droit à l’erreur !

Mais ce qui compte, c’est que j’ai pu me faire un max plaisir, pour moi, j’ai grimpé largement au delà de ce que j’espérais, avec 3 blocs a vue, 1 bloc dont je lui caresse le bac 4 fois de suite, et un autre bac final effleuré… ArrrRrghhhh !!! ;))

Pour Bercy, apparemment toutes les sélections sont déjà faites. Je ne vais pas en demander trop dès mon retour de Trip !!!

Je ne vais pas m’avancer, et en dire trop de suite, mais il y a des chances que je puisse avoir une place pour la dernière étape de 2008 à Moscou.
Au cas où Moscou aboutit, cela me permettra un dernier réglage pour essayer de me mettre en forme pour la nouvelle saison de 2009 !


Annecy by night (Photo J. Combaz)

Zebloc : Comment expliques-tu l’apparent déclin des bloqueurs français en compét?

Loïc : Désolé, mais je ne pense pas être la bonne personne pour répondre à cette question…

Je n’ai fais que très peu de compet’ cette année, donc je ne sais pas top ce qui se passe dans l’équipe, ni les motivations perso de chacun, etc.

Ce que je sais, c’est qu’il y a eu pas mal de changement, entre certaines règles, changement de coach, de lieu d’entrainement, d’état d’esprit, … Il faut surement un peu de réglage dans tout pour repartir de plus belle !!! Je n’ai aucun doute sur l’équipe de France de Bloc !! une année à vide, ca arrive à tout le monde.

En tout cas, j’y crois, et j’ai grand espoir avec le nouveau team entrainé par Mathieu Dutray, (et Jacky Godoffe).


Voie Ultime Millau 2008 (Photo S. Bié)

Zebloc : Qui est le meilleur grimpeur du monde?

Loïc : Je vais pas faire très original, mais Sharma reste un bon maître en la matière.

Il y a 15 jours, j’ai vu grimper le jeune tchèque Adam Omdra au roc trip de Millau, mais lui, il compte pas, c’est un extra terrestre, ce n’est pas possible d’être fort comme lui…. Il a juste torché la voie ultime au premier essai à 8h30 du mat’…. Sans commentaires !! ;)) Il est incroyable !!

Sinon, peut-être pas les plus fort du monde, mais très proches de l’être, je suis un grand fan, autant pour leur croix, leur polyvalence, les personnages en eux même, Mister Jérome Pouvreau, et Toni Lamiche.


Le Bourrinoire (Photo M Daviet Freestone)

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Fred Tuscan

1 février 2009 - 0 - Interviews

EB Boss …

Fred Tuscan a repris les commandes de EB, suite au départ à la retraite de JC Delubriac, après une carrière de grimpeur bien remplie, en falaise comme en compéts de blocs (avec entre autres un titre de vice-champion du monde de bloc). ZeBloc est allé à sa rencontre pour en savoir plus, sur lui et sur EB…


Le portrait de Fred trône même dans les salles pékinoises …

Zebloc : Pour ceux qui ne le savent pas encore, tu as remplacé JC Delubriac chez EB. Quel est ton rôle exactement?

Fred : Je suis responsable de la marque EB au sein des Etablissements LALET. Je cumule les casquettes de responsable commercial, concepteur produit, responsable de production et marketing.

Zebloc : Etait-ce un objectif que tu avais depuis longtemps ou çà s’est présenté « comme çà »?

Fred : Membre du team EB depuis 2003, je me suis investi à l’époque avec JC sur de la conception produit puis très vite sur du marketing. Nous étions très complémentaires. JC est quelqu’un d’ouvert et j’étais très impliqué voire passionné.
En 2004, on parlait de mon éventuelle embauche 1 ou 2 ans avant son départ futur à la retraite, le temps de me passer la main.
Finalement, LALET m’a débauché de mon ancien job pour prendre directement les commandes en octobre 2007.


Orgon-Canal (Photo F Labreveux)

Zebloc : Quelles sont tes impressions après ces quelques premiers mois?

Fred : Je suis vraiment heureux de revenir dans le milieu de l’escalade. Mon job me passionne et en plus je suis en communication tous les jours avec des grimpeurs tout azimut.
C’est véritablement une chance de pouvoir concilier passion et profession, j’en suis conscient et j’espère qu’il en sera toujours ainsi.

Zebloc : Peux-tu nous présenter un peu EB (nombre d’employés etc…)?

Fred : Historiquement EB est l’inventeur du chausson d’escalade. EB signifie : Edmond Bourdonneau, maître bottier de son vivant. En 1950 il s’associe avec Pierre ALLAIN, un illustre grimpeur et alpiniste. Visionnaires, ils innovent et mettent au placard les chaussures de l’époque, lourdes, rigides et dépourvus de sensations !
Aujourd’hui, présenter EB revient à présenter la maison mère LALET. Basé à Limoges, cette PME est une des dernières à fabriquer de la chaussure en France. En effet, l’émergence de pays comme la Chine a provoqué le déclin de ce secteur à l’instar du textile et du coup la fermeture de la majorité des acteurs français et européens.
La société est organisée autour de plusieurs marques dans le prêt-à-porter, la danse et l’escalade avec EB.
Les marques ensuite se partagent les différents services comme le commercial, la production, le bureau d’étude, la comptabilité, les achats, l’expédition etc, ce qui représente une bonne soixantaine d’employés.
Exclusivement rattaché à EB, nous ne sommes pas nombreux puisque je suis seul avec une équipe de 3 commerciaux sur la France et des distributeurs pour l’international.


Orgon-Canal (Photo F Labreveux)

Zebloc : Peux-tu nous en dire un peu sur les nouveautés à venir (chaussons ou autres)?

Fred : En ce qui concerne les nouveautés, nous sommes dans une année fertile puisque déjà 7 modèles de chaussons ont été présentés à nos clients. Pour vous donner quelques grandes lignes, le Wolverine Evolution remplace désormais le Wolverine notre ancienne locomotive. Le Hellboy, chausson à lacet vient compléter le haut de l’affiche. Les Sonic(s) arrivent dans la gamme Loisir déclinés en lacet, velcro et ballerine.
Deux autres modèles seront cet été au salon Outdoor de Friedrichshafen en Allemagne. Nous fixons l’objectif de renouveler entièrement la gamme pour 2009.
Nous essayons de construire une ga mme simple et complète qui réponde a ux besoins de tous les pratiquants quelque soit leur niveau. Notre devise est le bon produit pour le bon utilisateur.

Zebloc : Justement, j’entends assez souvent les grimpeurs reprocher à EB le design un peu dépassé des chaussons EB par rapport au design très ‘technique’ des nouveautés des autres marques. Même si le design ne fait pas la qualité d’un chausson, comptez-vous bosser sur cet aspect ?

Fred : Oui, bien sûr, nous travaillons désormais autant sur la technicité que sur le design lors de la conception d’une nouveauté. Nous essayons de faire bien mais aussi de faire beau.
Parallèlement, nous respectons les gênes de la marque, segment par segment. Ainsi vous verrez très facilement les traits de famille qu’il y a entre le Wolverine, le Hulk et aujourd’hui le HellBoy sur le segment Expert. Sur le segment Loisir, notre volonté de créer, en respectant « l’esprit de famille » est encore plus flagrante avec les Sonic(s).
Nous voulons respecter ce juste équilibre technicité / Design tout en restant prudent face au risque de basculer vers 80% de Design et 20% de technicité.
Vous pourrez constater en surfant sur notre site www.eb-france.fr que les nouveautés sont plus abouties, question Design. Les premières remontées de nos clients semblent très positives mais il est encore un peu tôt pour affirmer que nos chaussons sont aujourd’hui aussi bien conçus techniquement qu’esthétiquement.


Cimaï (Photo F Labreveux)

Zebloc : Tu peux nous en dire plus sur les différences entre l’ ancien et le nouveau Wolverine ?

Fred : Le Wolverine a fêté ses 4 ans il y a peu. Nous voulions lui redonner un coup de jeune sans s’écarter de ce qui a fait son succès.

Trois modifications à retenir :

– Disparition du capot : le capot de gomme sur le dessus des orteils avait pour vocation première d’empêcher toute déformation latérale dans le temps et assurer un maintien du pied quelque soit le nombre d’utilisation. La tige (élément du chausson en tissu couleur sable) est en micro fibre respirante. Ce matériau extrêmement solide, agréable au toucher, aspect velours, est incontestablement le plus performant pour les chaussons d’escalade. Après plusieurs tests nous nous sommes aperçus qu’il était largement suffisant pour contenir l’élargissement du pied typique à des matériaux comme la croûte de cuir par exemple. Nous avons donc supprimé le capot au profit de plus grandes sensations.

– Changement de raidisseur dans la semelle : le raidisseur dans la semelle a changé de matériau, ce qui augmente les sensations et la polyvalence.

– Ajout de logos : le Wolverine est désormais plus racé autour de son nom et obtient 2 nouveaux logos dont les Griffes rouges sur le devant.

Il s’agit là d’une évolution du Wolverine d’où le nom Wolverine Evolution et pas d’un changement brutal. Ce modèle est toujours destiné aux grimpeurs d’un niveau élevé qui veulent un chausson velcro polyvalent et précis. De plus il conserve ses couleurs d’origine : rouge / sable / noir. Il progresse significativement en sensations.

Zebloc : Comment situer le Hellboy dans la gamme, par rapport au Wolverine par exemple ?

Fred : Le HellBoy vient compléter la gamme Expert par le haut. Bâti sur une plateforme commune avec le Wolverine Evolution, c’est un chausson à Lacet et, qui dit : « lacet », dit : « plus de précision au serrage ». Nous l’avons doté d’un nouveau raidisseur intégral (de la pointe jusqu’au talon), ce qui le positionne comme plus rigide que son grand frère. Le HellBoy est donc plus précis, plus rigide, plus à sensation mais moins polyvalent.

Nous l’avons conçu pour les falaisistes exigeants. Mis au point au Cimaï, falaise mythique toulonnaise, réputée pour ses voies très techniques tout particulièrement pour les pieds, le HellBoy est issu d’un des « camps d’entraînement » les plus redoutés qui soient !!


Saint Cézaire (Photo F Labreveux)

Zebloc : Où sont fabriqués les chaussons?

Fred : Les chaussons comme les autres chaussures de l’entreprise sont fabriqués sur plusieurs sites de production en France et dans les pays du Maghreb.

Je refuse catégoriquement de produire dans des pays comme la Chine comme peuvent le faire de plus en plus d’autres concurrents. Au regard des problèmes de qualité qui en résultent tous secteurs confondus, je ne trouve cela pas très sérieux. J’espère que l’on pourra à moyen terme augmenter la production en France et sortir de la spirale de la délocalisation.

Zebloc : As-tu encore le temps de grimper?

Fred : Je n’ai plus de temps de grimper comme lorsque j’étais étudiant c’est sûr mais je m’organise pour grimper 1 à 2 fois par semaine en falaise. J’ai la chance d’avoir des spots comme le Cimaï à moins d’une demi heure de la maison.

Zebloc : Fais-tu du bloc?

Fred : Non pas vraiment, j’adore Bleau et Annot mais je manque un peu de temps et pour y aller. Alors je m’énerve sur les voies courtes du Var et je dois dire que ça m’occupe plutôt bien.

Zebloc : Toi qui est un ancien compétiteur de haut niveau, comment vois-tu l’évolution des compéts?

Fred : J’ai commencé la compétition en 92, j’ai vu ma première coupe du Monde en 93, à Toulon d’ailleurs. Quelques années plus tard, j’ai participé à des événements grandioses comme le Master de Serre Chevalier ou la coupe du Monde de Nantes. J’ai vu naître le circuit de bloc et j’ai connu l’époque où tous les mecs forts venaient serrer les prises en résine des compétitions. Ils cherchaient à se juger par rapport aux autres ou simplement montrer qu’ils étaient les plus forts.
Depuis plusieurs années je constate qu’il y a de plus en plus de grimpeurs mais pas plus de spectateurs, pas plus de moyens et malheureusement pas plus d’intérêt. Et c’est d’autant plus regrettable que le niveau en bloc comme en difficulté monte chaque année et que les performances sont impressionnantes. La compette ne monopolise pas le cœur de l’activité, elle se marginalise et stagne.
Parallèlement il y a de plus en plus de Contests dans des salles privées toujours plus nombreuses, je le sais je reçois jusqu’à 3 demandes de dotations par jour ! Les pratiquants s’amusent, viennent et reviennent et les salles avec un faible investissement dynamisent leur calendrier.
Voilà ce que j’observe, je n’ai pas de solutions à proposer car ça ne pose pas de problèmes. Je tiens tout de même à dire en m’appuyant sur près de 20 ans de pratique que la quête des JO de la fédé semble être une utopie.

Zebloc : Qui est le meilleur grimpeur du monde?

Fred : Je sais pas qui est le meilleur grimpeur du monde mais je sais que s’il ne grimpe pas avec des Wolverine, des HellBoy ou des Hulk, il a encore beaucoup de potentiel !!

Biographie

Né à Marseille le 19/02/79, 29 ans

Habite Toulon

Commence l’escalade au Baou de Gignac (13) en 1990 et les compétitions en 1992

12 ans de compétition en jeune et en senior, membre de l’équipe de France pendant 11 années consécutives

Palmarès :

Jeune : 3 titres de champion de France, 1 titre de champion du Monde et de vice champion du Monde

Senior : vice champion du monde de bloc et vainqueur du Bloc Master de Grenoble

Formation : DESS / Master de Management à l’IAE de Grenoble

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Harald ‘Hary’ Röker

1 février 2009 - 1 - Interviews

Bloc Editor…

Hary Röker n’est pas forcément un grimpeur très médiatique, bien qu’il ait enchaîné quelques 8b+ à droite et à gauche. Mais il est à l’origine, avec son frère, de la maison d’édition Gebro, qui avait fait parler d’elle, en dehors de l’Allemagne, au moment de la sortie de BlocHeart, puis, plus récemment, de IBloc et Tinos.

C’est donc plus à l’éditeur qu’au grimpeur que je me suis adressé. En effet, bien des grimpeurs français critiquent les éditeurs de topos étrangers qui leur ‘volent’ leurs spots. Alors je voulais avoir l’avis de Hary, qui a répondu en français s’il vous plait!

Zebloc : Bonjour, peux-tu te présenter?

Hary :Salut, je m’appelle Harald (Hary) Röker. Je viens de Stuttgart et maintenant j’habite près de Immenstadt, c’est une petite ville tout au sud d’Allemagne dans la montagne au bord des Alpes. Je grimpe depuis plus de 30 ans avec corde et avec crash-pad. La grimpe, c’est plus qu’un simple sport, c’est nature, voyager, copains, camp-fires,….. c’est simplement magique et unique….


Menhir (8b+), Bleau

Zebloc ; Comment as-tu eu l’idée de faire des topos de toute l’Europe?

Hary : Depuis je grimpe j’ai fait des topos pour moi. En 2003, j’ai arrêté de travailler comme ingénieur électrotechnique, je voulais grimper un an. A cette occasion, j’ai fait beaucoup de bloc a Font (e.g. Menhir, Insoutenable,…) et aussi beaucoup dans les Alpes. A la fin, j’avais tellement d’informations et tellement des gens me l’ont demandé, que j’ai dit, ok, je vais faire un topo des sites des blocs des Alpes: Blocheart[1].

Ensuite, mon frère et moi avons fait le topo du Frankenjura et on a créé notre maison d’étition privée, et voilà, maintenant on fait des livres….

On a aussi fait des topos des falaises du Frankenjura et de Allgäu (où j’habite), et un topo de Schwäbische Alb (pres de Stuttgart, d’où je viens et où mon frère habite). On a aussi fait un topo de bloc de Allgäu…. Tous des topos des sites Allemand et on en a fait également en 2 langues (Allemand/Anglais) parce-que j’aime, quand des grimpeurs du monde entier viennent visiter les rochers. Par exemple le dernier topo de Tinos: moi et mon copain Karsten, on a brossé une très grande partie des problèmes (environ 2/3). Mais on ne garde pas çà comme notre jardin secret, je veux que tout le monde sache et puisse aller sur ce super joli endroit. Les grimpeurs du coin sont aussi heureux qu’on ait fait un topo et ils nous ont beaucoup aidé.


WildeWasser (7a), Lechtal

Zebloc : Et pourquoi des topos de bloc?

Hary :
– On veut « augmenter » l’importance du sport bouldering et donner des informations à tout le monde
– Il existe des cotations très différents. C’est pas très cool, on veut essayer de changer çà.
– C’est mieux de savoir ce qu’on peut faier et ce qu’on ne doit pas faire dans les sites. Pour çà, un topo est indispensable et aide à conserver les sites.
– Plus on publiera sur des sites différents, moins saturés seront les sites classiques. Si on publie sur tous les sites de bloc, on aura moins de problèmes dans certains sites avec trop de gens. Prends Cresciano au Tessin: il peut y avoir environ 100-200 personnes a un joli Week-End. Quand tu as 5 sites comme çà, tu as seulement 20-40 personnes par site, et çà va aller beaucoup mieux!


Insoutenable Légèreté de l’être (8b), Bleau

Zebloc : Ne crois-tu pas que la rédaction de topos devrait être réservée aux grimpeurs locaux, à ceux qui connaissent bien les lieux et éventuellement les problèmes (accés, niches écologiques …)?

Hary : Au début: je me vois comme un Européen ou presque plus comme un grimpeur international, pas seulement comme un Allemand….
Et dans la plupart des sites dont on a fait des topos il n’existe pas d’autres topos.
Je déteste les ressentiments nationaux et je comprends pas vraiment les « jeux » que quelques grimpeurs jouent avec « leur » site personnel.
Pour moi c’est tres égoïste de ne pas « donner » les sites aux autres gens. Ils aiment aller au Frankenjura, à Finale, à Fontainebleau,…. Mais quand c’est leur site c’est different!!!?????

Zebloc : n’as-tu pas l’impression de travailler un peu contre les grimpeurs locaux?

Hary : Je veux pas travailler contre eux, mais avec eux, et çà peut fonctionner bien. Autour de Madrid j’ai grimpé quelques semaines avec Alfonso Peso qui a developpé beaucoup des sites (Navalosa,…) et lui il était super cool! Il aime beaucoup comment je fais des topos, parce-qu’il pense qu’ils sont bien faits. Et il ma donné beaucoup d’infos. J’ai aussi eu des contactes avec d’autres Espagnols et tous ont dit qu’ils trouvent excellent que quelqu’un fasse ce grand travail de faire un topo de quelques sites de bloc importants. C’est clair, je connais pas tous les locaux, et je peux pas demander l’avis de tous, mais c’est pas parce-que je veux pas. Parfois c’est un problème de langue et parfois j’ai simplement pas le temps de faire des jours de recherche pour savoir toutes les personnes qui ont fait des choses dans les differénts sites. A Savassona j’ai « parlé » avec un grimpeur local. Pour lui c’était ok de publier, il m’a montré un peu le site.

En Italie j’ai demandé à tous les contacts que j’ai trouvé, quelques-uns ont écrit, en général ils ont aidé et controllé le « script », quelques-uns n’ont même pas répondu….

Nos livres sont en général en 2-3 langues et distribués à l’international. En général les grimpeurs locaux ne sont pas capables de faire çà. Mais c’est aussi evident, que je peux pas faire un topo très, très détaillé de tous les sites. C’est pour les locaux. S’il existe un topo local, on dit çà dans nos livres (par exemple Ailefroide dans le Blocheart), et comme çà c’est aussi bien pour eux! Parce-que quand personne ne connait les sites, personne ne vient, et quand personne ne vient ils ne peuvent pas vendre leurs topos.

Par exemple je vais mettre l’accés à Targasonne dans le Topo d’Espagne mais j’ai rencontré Fred Bertin et on dit dans notre livre, que c’est le topo de Fred qu’il faut acheter quand on veut aller a Targa. Et on distribue çà en Allemagne, Autriche et en Suisse. On fait de même avec le topo de Chamonix. Je pense que toutes les personnes qui font des topos locaux peuvent profiter de notre travail! Comme tout le sport de bloc!

Si quelqu’un veut, on peut même éditer un topo local chez nous!


Jagun (8b+), Allgaeu

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Peak District

1 février 2009 - 1 - Spots étrangers

Texte de Nicolas Ecoffet

Drapeau du Royaume Uni

Bon d’abord il faut mettre les points sur les zi. Cet article à pour but d’informer sur la grimpe dans le Peak District National Park près de Sheffield et vas se résumer à celle pratiquée sur Gritstone. Pourtant on trouve bien du calcaire comme chez nous mais, en petite quantité et pas vraiment de qualité. Les quelques falaises sont courtes et parfois les voies peuvent se faire sans corde comme sur la photo ci-dessous.

Blocs ou voies ? Séance à Raven Tor

Blocs ou voies ? Séance à Raven Tor

Le rocher est surpatiné et les blocs le plus souvent à éliminantes. En plus la grimpe y est souvent basique du genre ‘vas y que je jette sur la prochaine réglette et que mes pieds ils partent (c’est Quinquin qui serait content …).

Pour illustrer mes propos, lors de sa venue à Raven Tor, JB Tribout passas en voiture à 5 mètres de la falaise sans s’arrêter, cherchant le ‘vrai’ site de grimpe !

Alors revenons à nos tétons. Oui car ici on grimpe parfois sur des tétons !

Où c’est ça le Peak machin ?

Où c’est ça le Peak machin ?

Où c’est ça le Peak machin ?

Sheffield est une ville de 500000 habitants du centre de la Grande Bretagne. La ville est très connue pour sa vie étudiante, autant pour la réputation d’université prestigieuse que de vie nocturne dépravée (en tant que reporteur dévoué j’ai testé !), comme quoi en Angleterre tout est possible …. Il s’agit aussi d’un haut lieu musical avec de nombreux groupes de renommée internationale comme Moloko ou plus récemment les Artic Monkeys . Les quelques grimpeurs français un peu cultivés situeront le film the Full Monty comme prenant place dans cette ville de brique rouge.

Le Peak District National Park se situe entre Sheffield et Manchester. La zone où se pratique l’escalade est assez entendue et les distances entre les secteurs les plus éloignés sont de l’ordre de 40 km heu pardon 24 miles. Malgré tout les routes sont parfois étroites et très pratiquées et certains des passages nécessitent presque une heure de route depuis Sheffield

Le Gritstone encore un truc de drogués ?

Autant le dire tout de suite, le gritstone est le meilleur rocher au monde ! Et je le pense sincèrement, en tout cas pour la pratique du bloc car pour les voies rien ne vaut le calcaire à tufas. Il vaut savoir que le gritstone est une curiosité géologique que l’on ne trouve pratiquement qu’en Angleterre.

Grit signifie gravier alors imaginez une roche avec plein de minuscules graviers ou plutôt des pointes qui ressortent et rentrent un peu dans la peau. Tellement petites que ce n’est pas douloureux mais, super adhérent, probablement le rocher le plus adhérent du monde ! C’est très rare de glisser sur du grit mais, quand si çà vous arrive, vous y laisserez une bonne couche de peau !

L’autre avantage de ce rocher et sa facilité à sécher : comme il est très compact et très sombre, l’eau ne pénètre pas à l’intérieur et dès le moindre coup de vent, ou soleil, il sèche. Contrairement au grès, on peut grimper après la pluie voire même parfois pendant la pluie !

Une autre caractéristique est les formes offertes par le gritstone. Le plus souvent les blocs empruntent des arêtes et sont très à sensation et techniques (c’est Quinquin qui serait mécontent !). Le placement de pieds sur des petits plats requiert beaucoup de précision et de confiance en soi. Les prises de mains sont communément assez plates mais l’on trouve aussi quelques réglettes ou autres.

Typiquement, les grimpeurs, surtout les Froggies pas habitués au lieu, passent un bon moment à trouver les méthodes et la bonne position des mains sur les prises avant de faire les blocs. Souvent çà parait impossible et puis l’on trouve une séquence qui nous convient et l’on est capable de faire le bloc plusieurs fois de suite…

Lucinda dans Giza 7c par José Cabrita

Lucinda dans Giza 7c par José Cabrita

Comment ça c’est loin ?

Pour venir trois solutions :

La plus écolo : prendre le train. Jusqu’à Londres puis Sheffield, comme d’habitude cette solution est la plus chère et celle qui prend le plus de temps.

La moins écolo et malheureusement la moins chère (merci à l’UMP pour avoir augmenté les taxes sur l’essence en laissant les avions toujours non taxés, comme disait Roseline : pour lutter contre le réchauffement, garez votre voiture à l’ombre …).

Comme d’habitude voir du coté des lows cost. Easyjet, Ryanair pour les villes de Liverpool, Londres, Manchester, … ou encore Thomsonfly qui déssert l’aéroport de Doncaster Sheffield depuis Paris.

Ensuite bus ou train pour rejoindre Sheffield. Ou location de voiture pour les plus fortunés.

Ruben le playboy joue avec les plats de Baslow

Ruben le playboy joue avec les plats de Baslow

Ou encore la solution intermédiaire qui est de venir en voiture. Si réservé assez en avance le ferry peut être vraiment peu cher, environ 20 euros l’aller. Ensuite quelques heures de conduite à gauche vous emmenent à Sheffield. Pour info l’essence est ici plus chère qu’en France et le gasoil au même prix (1 ,50 euros le litre en mai 2006) mais, les autoroutes sont gratuites.

Une fois sur Sheffield autant le dire clairement, il vaut mieux avoir une voiture. Les Anglais sont encore plus dépendant que les Frenchies de leur charrette. Les villes s’étendent sur des kilomètres, les service de bus sont souvent chers et peu efficace (privatisés …) et le stop est plutôt mal vu (oui vous savez ce truc de pauvre ….). Enfin ne perdons pas d’espoir, avec une bonne motivation et de la patience, il est possible de se passer de la voiture pour grimper mais, seule une poignée de secteurs est accessible.

Pour les plus motivés, ou les moins fortunés, les secteurs de Burbage valley (beaucoup de blocs mais il faut pas mal marcher) et Millstone sont les seuls accessibles par bus la semaine (le plus courant étant le 272) et peuvent vous occuper trois jours de grimpe, voir plus.

Voiture anglaise, cherchez l’erreur …

Voiture anglaise, cherchez l’erreur …

Le week end un bus ‘écolo’ (roule au gaz, vélo accepté …) permet de rejoindre Stanage facilement.

Il aussi possible de rejoindre Hathersage (le village central du Peak avec, boutique de grimpe, salon de thé, essence, …) la semaine et de gérer une bonne heure de marche ou de stop (route empruntée par de nombreux grimpeurs) pour aller a Stanage. Les secteurs de Rivelin et Bell Hagg sont aussi accessibles en bus mais ne m’ont pas vraiment séduit …

Bon vous l’aurez compris le Bus ne permet d’accéder qu’à une faible partie des secteurs.

 Richard dans un High Ball de Burbage, par Adrian Berry

Richard dans un High Ball de Burbage, par Adrian Berry

Les Blocs Top, Top Top

Voici une petite sélection des blocs les plus marquants, certains remarqueront l’absence du pourtant célèbre Brad Pit. C’est bien volontaire, le passage est de qualité mais souvent mouillé et dans un trou glauque ce qui explique que je ne l’ai pas essayé de l’année.

Un des plus connus est Not to be taken away . Le bloc est massif (d’où l’ironie du nom : ne pas emporter) du genre 7 mètres de large et 6 de haut et, une rampe le parcours en son milieu. Le passage est évident, il faut remonter la rampe. Heureusement la difficulté diminue avec la hauteur. Pour moi il s’agit du meilleur passage du Peak car, une cotation modeste de 6c le rend abordable pour la majorité des grimpeurs.

Sur sa gauche se trouve un mythe, Careless Torque . Un bloc comme l’on en rêve. 6 mètres de haut, d’une pureté incroyable. Des mouvements magnifiques mais, le rêve le restera pour l’ensemble des mortels puisque le passage est proposé à 8a-8a+ est les ascensions se comptent sur les doigts d’une main et demie.

L’auteur dans Not to be taken away , par A lice Comley

L’auteur dans Not to be taken away , par A lice Comley

L’un des blocs les plus connus se nomme délivrance : un mur de 4 mètres avec une prise de main et … le sommet. Un jeté incotable dont les photos ont fait le tour du monde.

La main d’Axel Ballay sur LA prise de Délivrance, par José Cabrita

La main d’Axel Ballay sur LA prise de Délivrance, par José Cabrita

Jerry’s arête illustre bien le style d’escalade sur gritstone.

L’auteur dans le départ assis de Jerry’s arête par José

L’auteur dans le départ assis de Jerry’s arête par José

Ce passage de Robin hoods se résume a une inversée et une arête déversante, penchée vers la gauche. Le départ s’effectue main gauche sur l’inversée main. Celle-ci aide le grimpeur à relancer aussi haut que possible sur l’arête main droite. Ensuite l’arête doit être utilisée avec les deux mains à la fois et l’équilibre est dur à trouver. Les pieds mauvais n’aidant pas …Une fois trouvée une position stable, il reste a remonter l’arête avant d’atteindre le haut du bloc salvateur. A au fait le passage est dans les 7b.

Un autre passage qui m’a marqué (il faut avoué que j’aime les High Balls) se nomme Deseparete et se trouve à Burbage. Proposé 7b+, la ligne emprunte deux arêtes opposé pendant quatre mètres, ce qui permet de rejoindre un bac et souffler un peu avant la fin, exposée mais facile. Une fois de plus la ligne est évidente et la gestuelle très intéressante.

For a few beagles more est un 7a de Eagle stone à Baslow. Le début est technique en dièdre puis il faut jeter sur des gros plats jusqu’au sommet. Le passage est très intéressant et le paysage tellement agréable. Eagle Stone est un bloc seul posé au milieu de nulle part.

Malgré tout, il faut savoir que les British sont joueurs et aiment les éliminantes et départ assis ce qui, est donc (trop ?) courant dans le Peak.

Questions pratiques et tricks

Pour loger un camping se trouve juste sous Stanage mais attention si vous êtes un groupes de mineurs mieux vos les contacter à l’avance ou vous risquez de vous faire refouler !
Un peu plus confortables sont les auberges de jeunesse (taper ‘youth hostel Hathersage’ dans google ) compter 10 à 15 euros la nuitée. Vous pouvez aussi tenter l’hospitalité Anglaise et vous faire des amis à Sheffield mais, les Anglais ne sont pas latin et vous le vérifierez rapidement ! Les hôtels sont hors de prix et, même François Petit ne se le permettrait pas.

Vous le savez l’Angleterre est bien connue pour sa nourriture … dépaysante. Et c’est vrai qu’il y a quelques spécialité à ne surtout pas manquées. Le petit déjeuner Anglais est parfait pour les réveils avec la gueule de bois.

La marmite est une spécialité à base de farine à manger sucré ou salée bien sur !

Le fish and chips est un mythe pourtant c’est juste des frites avec du poisson pané !!

Pour finir (et j’en passe !), j’ajouterai les chips qui ici se consomme a n’importe quelle heure et avec plein de saveurs délirantes.

Topo

Pour le topo pas la peine d’hésiter, il vous faut la Bible.

La qualité a un prix, surtout en Angleterre : 30 euros…

Le travail est de qualité et les blocs sont cotés avec le système fontainebleau. Il y a bien eu un essai de B- système avec un ancien topo mais, tout comme à Annot, il n’a pas séduit les foules et les côtes s’échangeaient en côte Bleau en réalité. Les Anglais ont été moins bêtes que les Ayatollah de Annot et ont lâché l’affaire. Ils ont aussi mis de coté les cotations anglaises de bloc pour plus de clarté.

Vous pouvez aussi trouver des infos gratuites sur ce site .

Des infos sur les Sites

Article sur Planetgrimpe.com.

Vidéo sur le site de Petzl

Conclusion ?

J’ai passé près de dix mois à Sheffield dans le S7 le quartier des grimpeurs, aux portes du Peak District. Je parle donc en connaissance de cause. Je ne pense pas que les sites de bloc soient les meilleurs au monde mais, un trip en Angleterre s’impose pour qui recherche le dépaysement à petit prix.
Pourquoi s’offrir des voyages à travers le monde quand, de l’autre coté de la manche se trouve un type de roche unique au monde, de beaux blocs avec des paysage splendides faits de champs, de moutons et de murs en pierre, des maisons de briques rouges et de la bière qui coule à flot.

L’Angleterre offre aussi un aspect culturel non négligeable pour tout grimpeur passionné. J’ai pu croiser voir grimper avec des légendes de la grimpe comme Simpson, Moon ou encore Johnny Dawes. Parfois Sheffield me donnait l’impression d’être la capitale mondiale de l’escalade. Ici tout le monde se connaît, les infos circulent à toute vitesse et, quelque soit le temps, les grimpeurs envahissent le Peak District.

Un endroit qu’il faut vivre ou au moins avoir connu…

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King of da Caillasse

1 janvier 2009 - 0 - Livres, Topos et DVDs

escalade bloc king caillasse rocklands tinos annot chiomonte

Le Grimper N°114 de décembre 2008 n’est pas venu tout seul! Il était accompagné d’un DVD au nom surprenant : King of da Caillasse.
Bien sûr, nos amis du Team les Collets (qui postent leurs news sur ZeBloc) nous avaient prévenus depuis un moment, mais maintenant que j’ai vu le DVD, voici ce que j’en pense.

Tout d’abord, on n’est pas surpris de la qualité des images : HD, travellings et autres prises de vue originales donnent une qualité indéniable à ce DVD.
Un peu dans le style Dosage, plusieurs spots divers et variés nous sont présentés, pour le bloc (Chiomonte, Annot, Tinos, Rocklands) comme pour la falaise (Tournoux et Fournel).
J’ai d’ailleurs vraiment apprécié les 2 passages falaise qui nous sont présentés. Le rythme qui y est donné permet de ne pas s’ennuyer, ce qui n’est pas le cas de tous les films « de falaise ».
Au niveau du bloc, la valeur sûre Rocklands est bien mise en valeur, j’ai bien aimé Chiomonte (tant par les effets, le montage, que les blocs présentés) et Tinos, mais j’ai été un peu déçu d’Annot (le passage ouvert en direct a assez peu d’intérêt filmographique par rapport à certains autres passages du coin). Mais bon, c’est juste histoire de faire le difficile!

C’est vraiment une beau cadeau que nous a fait Grimper en cette fin 2008, d’autant que le numéro en question nous présente des spots fort sympathiques (Tinos, Madagascar, les Riglos). J’aurais juste aimé avoir un boîte avec le DVD pour le ranger à côté de Memento, Dosage etc…

Voilà, pour vous faire une idée avant de courir chez votre buraliste, vous pouvez vous faire une idée en visionnant leTeaser.

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8a Yearbook 2007

3 février 2008 - 0 - Livres, Topos et DVDs

Je n’ai eu que très récemment le 8a yearbook entre les mains. Il faut dire que j’étais peu motivé pour le commander et que j’ai sauté sur un des numéros distribués dans les salles de grimpe.

Mon but n’est pas d’écrire une critique comme cela a déjà été fait ailleurs, surescalademag par exemple, mais plutôt de fournir à ceux qui ne l’ont pas lu, quelques phrases croustillantes.

Accrochez-vous bien :
– Si c’est possible pissez à l’extérieur.
– Nous avons dû simplifier la traduction (ndlr : de l’interview de Charlotte Durif) pour que tout le monde y compris nous-mêmes puissions comprendre.
– Innsbruck, en Autruche…
– L’escalade est un sport qui est relativement laxe avec les règles écrites.
– On donne 12 minutes au compétiteur pour terminer une voie, ce qui peut être comparé à un skieur qui skierait son run en une minute.
– Dès que le grimpeur est à votre niveau, placez votre corps sous le grimpeur afin de pouvoir servir de pouvoir amortir avec votre corps la chute du grimpeur.
– Sur les cinq mois de l’année (ndlr : les suédois hibernent), il n’en passe que trois chez lui…
– Il m’a également dit qu’il voulait être une sorte de journaliste à l’avenir, donc 8a engagera Daniel à écrire quelques blocs dans les années à venir afin de savoir ce qu’il devient et son évolution…
– Malin Holmberg est un diététicien suédois (ndlr : blonde avec des couettes).
– Cela entraîne une évacuation des fluides vers l’extérieur des vaisseaux sanguins (ndlr : je dois pas aller assez loin dans l’effort moi, j’ai jamais saigné des avant-bras….)

Bon, je passe les innombrables fautes d’ortographe et de grammaire et les 30 pages de classement vraiment sans intérêt….

Vivement le prochain yearbook qu’on rigole bien tiens….

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Citation au hasard

Je ne voudrais pas être immodeste, mais il n’y a pas sur la planète, beaucoup de monde qui grimpe mieux que moi.

— David Lama

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