En collaboration avec le COSIROC
Les ouvertures de sites de blocs s’enchaînent en ce début de millénaire et il paraît important d’émettre quelques recommandations afin de ne pas voir tout et n’importe quoi se produire…
L’intérêt est grand : si on veut que la pratique du bloc ne soit pas freinée par des interdictions diverses, chacun doit faire des efforts, et en premier lieu les ouvreurs. Bien sûr, l’ouvreur est un grimpeur et il devra donc respecter également les recommandations formulées dans le ‘ Petit Manuel à l’Attention Grimpeurs de Bloc’.
Les ouvreurs de bloc ont un avantage : ils peuvent profiter des malheureuses expériences des falaisistes et des bleausards des années antérieures (on fait du bloc au Cuvier au moins depuis la deuxième guerre mondiale) : taillage, collage, brossage exagéré de colonnes, peintures immondes, sites interdits par absence de négociations etc…
Voici donc quelques recommandations à suivre :
1. Renseignez-vous sur le site que vous ouvrez. Il peut être sur un terrain privé, dans une zone protégée (Parc Régional, National), interdite (militaire). En fonction de la situation, il sera utile/nécessaire d’envisager des démarches et des négociations afin de conventionner le site. Pour cela, deux adresses : le COSIROC (http://www.cosiroc.org) et votre comité départemental FFME (http://www.ffme.fr). Ces démarches peuvent paraître lourdes mais sont nécessaires : un propriétaire peut avoir envie d’interdire l’accès sauvage à son terrain lorsqu’il est mis devant le fait accompli (et c’est bien naturel).
Il est en tout cas nécessaire de faire ces démarches si l’on veut populariser le site.
2. Sachez que la nature appartient à tout le monde et même aux générations futures. Il est d’usage de respecter les lieux dans lesquels on se trouve. Les recommandations qui suivent découlent de ce constat.
3. Pas de taille de prises. Le rocher n’est pas une denrée rare sur Terre et vous trouverez bien un peu plus loin ce que vous souhaiteriez trouver sur place. Si une prise vous fait mal, limitez le nombre d’essais mais ne la modifiez pas.
4. Pas de collage de prises pour les mêmes raisons.
5. Renfort de prises : cette pratique est à proscrire. Soit on laisse la prise et advienne que pourra, soit on la casse. Il s’agit d’éviter d’avoir d’énormes tâches grises comme on peut en voir au Bas-Cuvier (Fontainebleau) par exemple.
6. Limitez les coupes d’arbres au maximum, surtout en terrain privé ou protégé. A Fontainebleau, la règle est de compter les arbres situés a moins de 10 mètres et si le nombre dépasse 4 on élague.
7. Limitez les traces de peinture. Il est recommandé de limiter tout marquage à des flêches de petites dimensions (typiquement 3 cm de longueur) et de répertorier les noms et cotations dans des topos.
8. Evitez de modifier les aires de réception de façon trop importante. Si un bloc est engagé, c’est comme çà. Des crash-pads et des pareurs suffiront certainement à le rendre moins dangereux.
9. Lorsque aucun point d’assurage naturel (arbre…) n’est disponible à proximité du haut d’un bloc exposé, un scellement de sécurité au sommet du bloc peut être envisagé.